Hannah Arendt

English version

Accueil Le Chemin de Mémoire

Hannah Arendt est née en octobre 1906 dans une famille juive en Allemagne. Elle a fait ses études à l'université de Heidelberg et a obtenu un doctorat en philosophie. Elle se disait politologue.

Au début des années 1930, Arendt a eu des problèmes avec les autorités nazies et a été arrêtée en 1933 pour "recherche illégale". Une fois libérée, elle parvient à fuir l'Allemagne et trouve du travail à Paris. Toutefois, lorsque la France passe sous le contrôle des nazis en 1940, elle est à nouveau arrêtée, cette fois par les autorités françaises en tant qu'étrangère. Elle parvient à échapper à la détention et se rend à New York, aux États-Unis, où elle passe le reste de sa vie.

Les premiers jours d'Arendt à New York ne sont pas faciles car elle est arrivée sans rien et a dû apprendre l'anglais. Néanmoins, elle a commencé à construire sa carrière en tant que penseuse politique et écrivain, principalement sur les affaires juives.

Au début des années 1950, Arendt a commencé à enseigner dans l'enseignement supérieur et est devenue la première femme à être nommée professeur titulaire à l'université de Princeton. Elle a écrit plusieurs livres et essais, souvent sur les thèmes de la politique, du totalitarisme et de la philosophie. Parmi ses livres les plus célèbres, Les origines du totalitarisme, paru en 1951, où elle explique que la dictature ne s’exerce pas seulement dans la sphère politique, mais dans toutes, y compris les sphères privée et intime. Eichman à Jérusalem, paru en 1963, où elle développe le concept de la banalité du mal.

Sa notoriété internationale a été déclenchée par ses reportages sur les procès de Nüremberg et ses descriptions des responsables nazis. Les politiques et l’intelligentia attendaient que l’on présente les responsables de l’holocauste, des camps de concentration et des chambres à gaz comme des monstres, totalement inhumains. Hannah Arendt a montré au contraire qu’il s’agissait, pour la plupart, d’hommes ordinaires, qui éxécutaient simplement des ordres, sans aucune réflexion éthique. Cela signifiait que bien des humains “comme tout le monde” peuvent basculer dans la barbarie si les circonstances se présentent.